P'isaq

Nicole de Cartagena, guide francophone de tourisme à Cusco, vous propose la visite de P'isaq.

On ignore totalement le véritable nom de Pisaq aux quartiers dispersés dans les environs du village actuel. Lorsque nous visitons les vestiges, nous comprenons facilement que le site a été adapté à la configuration du terrain, qu'il a été défendu par des murailles et des portes gardées, que ses immenses et belles terrasses n'ont pu qu'être destinées à toute une région et non au seul village de P'isaq, de même que son cimetière de 4 km de long sur la montagne, le plus grand du Tawantinsuyu, n'a pu être conçu que pour abriter les corps momifiés ou non des habitants de la vallée.

Composé de plusieurs quartiers, P'isaq est un centre agricole de première importance, doté d'une multitude de terrasses disséminées un peu partout.

En arrivant par la partie haute de la ville, nous entrons d'abord par le quartier dénommé de Qanchis Raqay et situé en dehors de la muraille de défense, un quartier stratégique, surtout conçu pour envoyer et recevoir des signaux. Ensuite: des bains liturgiques puis un autre quartier difficile d'accès sur la cime même du pic. Nous arrivons ensuite au beau Quartier d'Intiwatana, intellectuel et religieux, quartier principal de la ville, celui des monuments et des temples à la construction raffinée. Ensuite viennent les greniers et à un niveau inférieur le quartier de P'isaqa, semble-t-il administratif.

En conclusion, P'isaq était sans conteste une ville stratégique, une capitale agricole et administrative de la région, un lieu d'observation astronomique et un centre de culte aux divinités, en un mot une ville complète, fidèle au système inca et au désir de l'expansion de l'empire.